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SNCF : le début de la fin ?

 

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Réseau ferré de France va confier à l'alliance Vinci - Caisse des dépots - Axa la construction, l'exploitation et l'entretien de la ligne de trains à grande vitesse Tours-Bordeaux. Une liaison de 302 kilomètres, auxquels s'ajoutent 38 km de raccordements aux lignes classiques, qui doit mettre Bordeaux à deux heures et cinq minutes de Paris fin 2016. Les travaux doivent démarrer fin 2011 et la concession s'étendra sur 50 ans.

Si l'accord peut sembler bienvenue pour permettre la modernisation du réseau national à moindre frais pour l'état c'est à mon avis révélateur d'une tendance qui va s'amplifier : le morcellement des infrastructures. Il y a d'ailleurs déjà des précédents comme la ligne de train Perpignan-Figueras ou le déjà célebre viaduc de Millau. Les projets ne manquent pas tels la ligne Le Mans-Rennes ou le contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier. La question est à mon avis de savoir quel sera le prochain secteur mis en pâture à ces partenariats que le grand public verra sans doute d'un mauvais oeil.

 

Alors oui, l'état sera probablement gagnant au final notamment grâce à la TVA à toutes les étages du projet : le contrat, sa réalisation, la consommation des personnes occupant les emplois générés... Mais cela rapportera t'il assez d'argent à RFF pour faire face aux dépenses qui lui incomberont quand la ligne entrera dans son giron. D'autant plus qu'elle aura déjà 50 ans ! Mais je tire sans doute des plans sur la comète car je n'ai trouvé nulle part l'identité du gestionnaire de la ligne une fois la concession à venir terminée. A plus court terme je vois déjà venir les embrouilles de liaison entre cette ligne et celles exploitées par la SNCF.

C'est pas que je sois contre le TGV mais je trouve que les décisons nationales sont trop axées sur les grandes liaisons alors qu'il faudrait à mon avis favoriser les liaisons entre villes proches. Il faut dire que les médias parlent surtout des grands travaux, il m'a fallu aller sur le site du projet LGV SEA pour apprendre que les créneaux de circulations qu'occupent les TGVs seront utilisés par les liaisons TER et fret.

A plus grand échelle ce Bordeaux-Tours est une composante de la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique qui relira à terme Amsterdam à Lisbonne. J'espère pour les opérateurs de train qu'ils n’espèrent pas concurrencer l'avion sur la liaison entres ces deux extrêmes. A moins que l'on ai enfin arrêter de chercher du pétrole dans des conditions à même de produire des désastres tels que le naufrage de la plate-forme Deepwater Horizon ou l'extraction à partir des sables bitumineux.

Remerciements : AFP, RFF, Wikipédia, Greenpeace.

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