Les orphelins d'un petit village en ont plus qu'assez d'être juste les orphelins d'un petit village. Ils ont beau travailler à nettoyer les chaussures des passants pour gagner leur vie ils ne sont pas aimés des adultes et des commerçants qui leur reprochent de trainer dans les rues. Les adultes du village se disent que les orphelins devraient aller à l'école alors qu'eux mêmes n'y sont pas allés, la Folie se joint à eux pour leur montrer en quoi leur quotidien est insipide. Les élèves de l'école, à la discipline quasi militaire, rêvent d'évasion tant ils en ont assez des punitions et des dictées. Ce qu'ils voudraient c'est mener la vie des orphelins pour être dehors tout le temps, ou alors celle des pirates. Les pirates, eux, rêvent de trésors et de rhum mais ne s'entendent plus avec leur capitaine... Il y a du changement dans l'air.
Je ne vous dis pas tout parce que c'est assez indescriptible tant les interactions entre les différents groupes sont nombreuses. Elles s'ajoutent aux scènes où les groupes s'exposent et surtout leurs problèmes intrinsèques. En complément de tout cela on trouve aussi des interludes où des petites fées et anges font le point sur la situation de chacun.
Mais où Gaby a-t-il pu voir un film aussi tordu ? Si c'est la question que vous vous posez alors sachez que ce n'est pas la bonne. En effet, « lL carrousel de la vie » est une production 100% locale qui constituaient le spectacle annuel de l'atelier théâtre du centre culturel de Villeneuve auquel participe Corentin.
D'habitude la petite troupe dont il fait partie joue un spectacle qui ne contient qu'elle, cette année les autres ateliers théâtre (les autres tranches d'âges en fait) et même un groupe de l'école de danse ont collaborés à une oeuvre collective. Au final cela donne un spectacle divertissant et philosophique au cours duquel au moins 70 personnes se relaient sur scène puisque les groupes contiennent au bas chiffre une dizaine de personnes chacun. Le seul regret étant que parfois les comédiens amateurs placés au fond de la scène avaient du mal à se faire entendre. Même moi qui était au troisième rang (placement libre, je n'allais pas me priver) j'avais du mal à distinguer les syllabes des tirades. A part ce léger désagrément c'était un spectacle qui valait le détour.