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Une bonne idée qui tombe à l'eau

En Équateur il y a de la biodiversité que tout le mode veut sauver à l'échelle planétaire en dépensant des milliards, il y a aussi du pétrole qu'à l'échelle planétaire tout le monde veut exploiter pour gagner des milliards. C'est sans doute cette dualité qui a poussée le gouvernement local à proposer un choix particulièrement cornélien.

En clair, il a demandé à la communauté internationale de lui payer 50% de ce que rapporterait l'exploitation de 3 énormes forages pétroliers (représentant 20% des réserves du pays) en échange de leur non-exploitation. Les forages en question (Ishpingo, Tambococha et Tiputini, regroupés sous le sigle ITT) se trouvent dans une réserve naturelle, le parc Yasuni, riche d'une biodiversité unique au monde.

Plutôt que de compenser les émissions de carbone il est donc ici question tout simplement de les éviter. Adoptant une logique totalement anti-capitalo-consumériste l'Equateur met ainsi le « monde moderne » face à ses contradictions les plus actuelles : pour préserver la biodiversité, il faudra se passer de pétrole ET il faudra payer. Le manque à gagner pour l'État équatorien s'élevant à 3 milliards de dollars, c'est donc lui qui ferait le plus gros effort financier.

L'Allemagne était partante mais le président Raphaël Correa semble lui-même avoir abandonné l'idée, se désolidarisant de son ministre de l'écologie qui avait relayé l'initiative des indigènes de la zone. Il ne reste donc plus qu'à espérer qu'une proposition similaire prenne le devant de la scène est fasse tache ... verte

 

 

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